Compte-rendu de mandat n°1
Vous m’avez fait confiance en m’élisant députée le 19 juin dernier. Quelques jours après l’élection, j’arrivais dans l’hémicycle pour vous représenter à l’Assemblée nationale. Merci encore pour votre confiance.
L’absence de majorité absolue représente une situation politique inédite. Le résultat des urnes aurait dû induire un travail parlementaire riche, dans le dialogue et la co-construction. À la place, le Gouvernement fait le choix d’utiliser le 49.3, les procédures accélérées et un temps législatif programmé. Ces méthodes, qui fragilisent la démocratie, se ressentent également sur notre territoire. C’est le cas quand l’État se perd en polémiques vaines ou lorsqu’il refuse le dialogue face à l’opposition aux projets de méga-bassines et préfère recourir à la violence.
Crise écologique, sociale et démocratique : à défaut d’agir, en l’absence d’une réelle anticipation et adaptation, nous subissons ! Après un été caniculaire, l’hiver sera marqué par une hausse massive des coûts de l’énergie et par le risque de coupures d’électricité. Cette situation inédite depuis plus de 40 ans, qui contraint et met en difficulté chacune d’entre nous, n’était pourtant pas une fatalité. En effet, depuis de nombreuses années les écologistes portent un projet sérieux et crédible pour engager la transition de nos territoires.
Pour les citoyen·nes d’aujourd’hui comme ceux-celles de demain, de nombreuses batailles arrivent. Des batailles pour protéger nos biens communs, garantir une vie digne à toutes et tous, accompagner les changements de notre société, régénérer le vivant… et tant d’autres choses encore. L’intérêt général sera toujours la boussole de mon engagement. Cet article présente les grandes lignes du travail accompli ces six derniers mois. Il est conçu pour rendre compte et constituer une base d’échanges entre nous. J’en profite également pour vous souhaiter une heureuse année 2023, en paix et en harmonie avec votre environnement !
Un mandat au service de toutes et tous
Un travail parlementaire dense a marqué ce début de mandat. Dès l’ouverture de la session extraordinaire en juin, Élisabeth Borne a fait le choix de ne pas demander la confiance de l’Assemblée nationale, nous avons alors déposé une motion de censure afin d’affirmer notre désaccord avec ce gouvernement. La première loi portée devant l’hémicycle concernait le pouvoir d’achat. Avec des mesures de court-terme et un soutien aux énergies fossiles, la majorité a décidé de maintenir sous perfusion un modèle de société à bout de souffle.
Cette logique s’est confirmée à la reprise des travaux en septembre avec l’examen du projet de loi de finances 2023 et de la loi de programmation des finances publiques. Des textes particulièrement importants puisqu’ils structurent les finances de l’État. Je me suis attachée à défendre plus de moyens pour nos collectivités, en première ligne face aux crises, et un renforcement des moyens en faveur de l’environnement : taxer davantage la publicité, notamment numérique, sur l’espace public, lutter contre l’étalement urbain mais aussi soutenir les agences de l’eau et les pompiers. Des mesures efficaces et nécessaires; malheureusement toutes rejetées par la majorité.
Des batailles intenses pour des résultats concrets. C’est ainsi que j’ai obtenu des avancées significatives sur la proposition de loi visant à limiter l’engrillagement des espaces naturels. Deux priorités ont guidé mon action : défendre un accès à la nature pour toutes et tous et préserver la biodiversité, dont l’érosion est une menace aussi importante que le changement climatique. J’ai également travaillé avec cette préoccupation constante au sujet du projet d’accélération des énergies renouvelables afin de défendre les procédures de concertation et la préservation de la biodiversité pour tout projet d’installation.
Être députée, c’est agir en votre nom et vous représenter. En ce sens, j’ai posé deux questions écrites au gouvernement : concernant l’augmentation du prix des pellets (granulés de bois pour le chauffage) et sur les risques concernant les réseaux de télécoms en cas de coupure électrique. Les auditions organisées au sein de la commission du Développement Durable et de l’Aménagement du Territoire permettent également d’interpeller les ministres comme Christophe Béchu sur la feuille de route de son ministère, Clément Beaune sur l’autoroute Poitiers/Limoges ainsi que Bérangère Couillard sur la question des réserves de substitution ou méga-bassines. Vous l’avez compris, je veux utiliser tous les outils disponibles pour défendre nos idées et vos préoccupations au quotidien.
Le travail en commission
Chaque députée siège dans une commission.
Prévues par la Constitution et au nombre de huit, elles permettent un premier travail thématique sur les textes de loi avant le passage en séance publique (dans l’hémicycle). Nous auditionnons aussi régulièrement des ministres et émettons des avis pour les nominations à certains postes de structures publiques.
Je suis Vice-Présidente de la commission du Développement Durable et de l’Aménagement du Territoire (DDAT). Une commission dont les thématiques sont en prises directes avec votre vie quotidienne ! Ainsi nous travaillons notamment sur l’aménagement, les infrastructures et équipements, les transports, l’environnement bien sûr mais aussi les travaux publics ou encore la chasse.
L’eau : un commun à protéger
La protection des communs est l’un des axes forts de mon mandat. II en est un vital et pourtant menacé : l’eau. À l’heure où le changement climatique devient une réalité palpable sur notre territoire, on assiste au développement de réserves de substitutions, surnommées « méga-bassines ».
Financées à grand renfort d’argent public et au bénéfice de l’agriculture industrielle et de l’industrie agro-alimentaire, ces réserves de plusieurs hectares ne se remplissent pas grâce à l’arrivée des pluies mais par un pompage dans les nappes phréatiques. Avec un climat de plus en plus chaud et des périodes de sécheresses
intenses, ces installations constituent une mauvaise adaptation et une privatisation de l’eau parfaitement inacceptable. L’impact peut être considérable pour les milieux naturels comme pour les habitant·e·s.
Je suis pleinement aux côtés de celles et ceux qui revendiquent le juste partage de l’eau. Des solutions existent : un autre modèle agricole est possible. Alors que le Gouvernement fait le choix de répondre par la violence et le refus du dialogue, je serai là pour défendre les biens à communs, dans les mobilisations comme à l’Assemblée nationale.
Échanger ensemble, agir à vos côtés
II me tient particulièrement à cœur d’être en lien avec vous et avec le territoire. Durant ces premiers mois du mandat, j’ai souhaité rencontrer les Maires des différentes communes de la circonscription. L’occasion d’échanges authentiques sur les difficultés du contexte actuel mais aussi sur toutes les initiatives et les projets qui font la dynamique et la richesse de notre territoire. Cette richesse, les associations y contribuent grandement. J’ai engagé des échanges réguliers avec les acteurs associatifs et syndicaux de domaines aussi variés que l’agriculture, l’emploi, l’artisanat, l’entreprenariat, la santé, la culture, l’enseignement ou la pêche.
Être écologiste, c’est aussi être présente sur le terrain, en appui des initiatives citoyennes, pour défendre l’intérêt général, construire une société plus juste et porter un futur désirable. En plus de mon action contre les méga-bassines, je me suis rendue à Bure (Meuse) pour soutenir les militant·e·s contre l’enfouissement de déchets nucléaires. Dans notre circonscription, j’ai rejoint la mobilisation contre la fermeture du bureau de poste de Buxerolles et j’ai apporté mon soutien à un collectif d’habitant·e·s pour sauver les arbres centenaires du cimetière de Mirebeau. Des combats locaux qui, si nous sommes suffisamment nombreux·ses, produiront des effets globaux !
Être élue de la République, c’est bien sûr être présente aux grands rendez-vous de la Nation. Ces moments pour rendre hommage à celles et ceux qui ont donné leurs vies pour la France, pour notre idéal républicain de Liberté, d’Égalité et de Fraternité. Ces moments qui maintiennent la mémoire et forgent notre unité.
Je veux poursuivre le dialogue avec vous. Cette nouvelle année marquera l’ouverture de ma permanence parlementaire. Comme je m’y étais engagée, elle sera installée dans le quartier des Couronneries à Poitiers. Un quartier en transformation, où nous avons eu des échanges particulièrement riches pendant la campagne électorale. Je formule ici le vœu que ces discussions se poursuivent en 2023, pour construire avec vous des politiques publiques ambitieuses, qui répondent aussi bien aux grandes urgences de notre temps, qu’à vos problématiques du quotidien. La porte vous est grande ouverte!
Compte-rendu de mandat n°1
Vous m’avez fait confiance en m’élisant députée le 19 juin dernier. Quelques jours après l’élection, j’arrivais dans l’hémicycle pour vous représenter à l’Assemblée nationale. Merci encore pour votre confiance.
L’absence de majorité absolue représente une situation politique inédite. Le résultat des urnes aurait dû induire un travail parlementaire riche, dans le dialogue et la co-construction. À la place, le Gouvernement fait le choix d’utiliser le 49.3, les procédures accélérées et un temps législatif programmé. Ces méthodes, qui fragilisent la démocratie, se ressentent également sur notre territoire. C’est le cas quand l’État se perd en polémiques vaines ou lorsqu’il refuse le dialogue face à l’opposition aux projets de méga-bassines et préfère recourir à la violence.
Crise écologique, sociale et démocratique : à défaut d’agir, en l’absence d’une réelle anticipation et adaptation, nous subissons ! Après un été caniculaire, l’hiver sera marqué par une hausse massive des coûts de l’énergie et par le risque de coupures d’électricité. Cette situation inédite depuis plus de 40 ans, qui contraint et met en difficulté chacune d’entre nous, n’était pourtant pas une fatalité. En effet, depuis de nombreuses années les écologistes portent un projet sérieux et crédible pour engager la transition de nos territoires.
Pour les citoyen·nes d’aujourd’hui comme ceux-celles de demain, de nombreuses batailles arrivent. Des batailles pour protéger nos biens communs, garantir une vie digne à toutes et tous, accompagner les changements de notre société, régénérer le vivant… et tant d’autres choses encore. L’intérêt général sera toujours la boussole de mon engagement. Cet article présente les grandes lignes du travail accompli ces six derniers mois. Il est conçu pour rendre compte et constituer une base d’échanges entre nous. J’en profite également pour vous souhaiter une heureuse année 2023, en paix et en harmonie avec votre environnement !
Un mandat au service de toutes et tous
Un travail parlementaire dense a marqué ce début de mandat. Dès l’ouverture de la session extraordinaire en juin, Élisabeth Borne a fait le choix de ne pas demander la confiance de l’Assemblée nationale, nous avons alors déposé une motion de censure afin d’affirmer notre désaccord avec ce gouvernement. La première loi portée devant l’hémicycle concernait le pouvoir d’achat. Avec des mesures de court-terme et un soutien aux énergies fossiles, la majorité a décidé de maintenir sous perfusion un modèle de société à bout de souffle.
Cette logique s’est confirmée à la reprise des travaux en septembre avec l’examen du projet de loi de finances 2023 et de la loi de programmation des finances publiques. Des textes particulièrement importants puisqu’ils structurent les finances de l’État. Je me suis attachée à défendre plus de moyens pour nos collectivités, en première ligne face aux crises, et un renforcement des moyens en faveur de l’environnement : taxer davantage la publicité, notamment numérique, sur l’espace public, lutter contre l’étalement urbain mais aussi soutenir les agences de l’eau et les pompiers. Des mesures efficaces et nécessaires; malheureusement toutes rejetées par la majorité.
Des batailles intenses pour des résultats concrets. C’est ainsi que j’ai obtenu des avancées significatives sur la proposition de loi visant à limiter l’engrillagement des espaces naturels. Deux priorités ont guidé mon action : défendre un accès à la nature pour toutes et tous et préserver la biodiversité, dont l’érosion est une menace aussi importante que le changement climatique. J’ai également travaillé avec cette préoccupation constante au sujet du projet d’accélération des énergies renouvelables afin de défendre les procédures de concertation et la préservation de la biodiversité pour tout projet d’installation.
Être députée, c’est agir en votre nom et vous représenter. En ce sens, j’ai posé deux questions écrites au gouvernement : concernant l’augmentation du prix des pellets (granulés de bois pour le chauffage) et sur les risques concernant les réseaux de télécoms en cas de coupure électrique. Les auditions organisées au sein de la commission du Développement Durable et de l’Aménagement du Territoire permettent également d’interpeller les ministres comme Christophe Béchu sur la feuille de route de son ministère, Clément Beaune sur l’autoroute Poitiers/Limoges ainsi que Bérangère Couillard sur la question des réserves de substitution ou méga-bassines. Vous l’avez compris, je veux utiliser tous les outils disponibles pour défendre nos idées et vos préoccupations au quotidien.
Le travail en commission
Chaque députée siège dans une commission.
Prévues par la Constitution et au nombre de huit, elles permettent un premier travail thématique sur les textes de loi avant le passage en séance publique (dans l’hémicycle). Nous auditionnons aussi régulièrement des ministres et émettons des avis pour les nominations à certains postes de structures publiques.
Je suis Vice-Présidente de la commission du Développement Durable et de l’Aménagement du Territoire (DDAT). Une commission dont les thématiques sont en prises directes avec votre vie quotidienne ! Ainsi nous travaillons notamment sur l’aménagement, les infrastructures et équipements, les transports, l’environnement bien sûr mais aussi les travaux publics ou encore la chasse.
L’eau : un commun à protéger
La protection des communs est l’un des axes forts de mon mandat. II en est un vital et pourtant menacé : l’eau. À l’heure où le changement climatique devient une réalité palpable sur notre territoire, on assiste au développement de réserves de substitutions, surnommées « méga-bassines ».
Financées à grand renfort d’argent public et au bénéfice de l’agriculture industrielle et de l’industrie agro-alimentaire, ces réserves de plusieurs hectares ne se remplissent pas grâce à l’arrivée des pluies mais par un pompage dans les nappes phréatiques. Avec un climat de plus en plus chaud et des périodes de sécheresses
intenses, ces installations constituent une mauvaise adaptation et une privatisation de l’eau parfaitement inacceptable. L’impact peut être considérable pour les milieux naturels comme pour les habitant·e·s.
Je suis pleinement aux côtés de celles et ceux qui revendiquent le juste partage de l’eau. Des solutions existent : un autre modèle agricole est possible. Alors que le Gouvernement fait le choix de répondre par la violence et le refus du dialogue, je serai là pour défendre les biens à communs, dans les mobilisations comme à l’Assemblée nationale.
Échanger ensemble, agir à vos côtés
II me tient particulièrement à cœur d’être en lien avec vous et avec le territoire. Durant ces premiers mois du mandat, j’ai souhaité rencontrer les Maires des différentes communes de la circonscription. L’occasion d’échanges authentiques sur les difficultés du contexte actuel mais aussi sur toutes les initiatives et les projets qui font la dynamique et la richesse de notre territoire. Cette richesse, les associations y contribuent grandement. J’ai engagé des échanges réguliers avec les acteurs associatifs et syndicaux de domaines aussi variés que l’agriculture, l’emploi, l’artisanat, l’entreprenariat, la santé, la culture, l’enseignement ou la pêche.
Être écologiste, c’est aussi être présente sur le terrain, en appui des initiatives citoyennes, pour défendre l’intérêt général, construire une société plus juste et porter un futur désirable. En plus de mon action contre les méga-bassines, je me suis rendue à Bure (Meuse) pour soutenir les militant·e·s contre l’enfouissement de déchets nucléaires. Dans notre circonscription, j’ai rejoint la mobilisation contre la fermeture du bureau de poste de Buxerolles et j’ai apporté mon soutien à un collectif d’habitant·e·s pour sauver les arbres centenaires du cimetière de Mirebeau. Des combats locaux qui, si nous sommes suffisamment nombreux·ses, produiront des effets globaux !
Être élue de la République, c’est bien sûr être présente aux grands rendez-vous de la Nation. Ces moments pour rendre hommage à celles et ceux qui ont donné leurs vies pour la France, pour notre idéal républicain de Liberté, d’Égalité et de Fraternité. Ces moments qui maintiennent la mémoire et forgent notre unité.
Je veux poursuivre le dialogue avec vous. Cette nouvelle année marquera l’ouverture de ma permanence parlementaire. Comme je m’y étais engagée, elle sera installée dans le quartier des Couronneries à Poitiers. Un quartier en transformation, où nous avons eu des échanges particulièrement riches pendant la campagne électorale. Je formule ici le vœu que ces discussions se poursuivent en 2023, pour construire avec vous des politiques publiques ambitieuses, qui répondent aussi bien aux grandes urgences de notre temps, qu’à vos problématiques du quotidien. La porte vous est grande ouverte!