« Les sols sont à l’origine du Monde », une conférence avec Marc-André Selosse

Conférence avec Marc-André Selosse à Poitiers

Vendredi 2 février au soir, j’ai eu le plaisir de recevoir à Poitiers Marc-André Selosse, professeur au muséum national d’histoire naturelle, dans le cadre du cycle de conférences que je mène sur l’eau comme commun. 

Sans sols fertiles, on ne fait rien pousser, et on meurt de faim. Le blé ne pousse pas dans le béton. Pour Marc-André Selosse, nous, piétineurs des sols, en ignorons presque tout ! Il nous faut embrasser cette troisième dimension fourmillante que représente le sol et dépasser notre vision linéaire du monde, plate et productiviste. Un hectare de sol en France, ce sont 5 tonnes de microbes, 5 tonnes de racines et 1,5 d’animaux, qu’il nous faut apprendre à connaître. Les sols absorbent l’eau et la relâchent ensuite, nous protégeant des sécheresses, des inondations, des terres arides et garantissant un climat tempéré. 

Pourtant, ces sols, nous les méprisons, nous les détruisons. Chaque année, dans notre pays, l’équivalent de deux fois et demi la surface de Paris est enseveli sous le béton. Depuis 1950, nos sols français ont perdu 50 % de leur matière organique, à force d’artificialisation, de labours et d’utilisation de produits phytosanitaires. Leur destruction a conduit à relâcher 300 Giga tonnes de carbone, soit la moitié de ce que nous avons émis en brûlant des énergies fossiles depuis le début de l’ère industrielle.

Les sols sont l’origine du monde, un commun dont on hérite et que nous devons transmettre, selon la formule de Marc-André Selosse. Humains, nous ne devons pas oublier que nous sommes des terriens, qui ne peuvent vivre dignement s’ils se coupent du sol qui les nourrissent et les protégent.

« Les sols sont à l’origine du Monde », une conférence avec Marc-André Selosse

Conférence avec Marc-André Selosse à Poitiers

Vendredi 2 février au soir, j’ai eu le plaisir de recevoir à Poitiers Marc-André Selosse, professeur au muséum national d’histoire naturelle, dans le cadre du cycle de conférences que je mène sur l’eau comme commun. 

Sans sols fertiles, on ne fait rien pousser, et on meurt de faim. Le blé ne pousse pas dans le béton. Pour Marc-André Selosse, nous, piétineurs des sols, en ignorons presque tout ! Il nous faut embrasser cette troisième dimension fourmillante que représente le sol et dépasser notre vision linéaire du monde, plate et productiviste. Un hectare de sol en France, ce sont 5 tonnes de microbes, 5 tonnes de racines et 1,5 d’animaux, qu’il nous faut apprendre à connaître. Les sols absorbent l’eau et la relâchent ensuite, nous protégeant des sécheresses, des inondations, des terres arides et garantissant un climat tempéré. 

Pourtant, ces sols, nous les méprisons, nous les détruisons. Chaque année, dans notre pays, l’équivalent de deux fois et demi la surface de Paris est enseveli sous le béton. Depuis 1950, nos sols français ont perdu 50 % de leur matière organique, à force d’artificialisation, de labours et d’utilisation de produits phytosanitaires. Leur destruction a conduit à relâcher 300 Giga tonnes de carbone, soit la moitié de ce que nous avons émis en brûlant des énergies fossiles depuis le début de l’ère industrielle.

Les sols sont l’origine du monde, un commun dont on hérite et que nous devons transmettre, selon la formule de Marc-André Selosse. Humains, nous ne devons pas oublier que nous sommes des terriens, qui ne peuvent vivre dignement s’ils se coupent du sol qui les nourrissent et les protégent.