Loi immigration : la majorité renonce aux valeurs humanistes

L’hémicycle de l'Assemblée nationale en 2023

« Vous m’avez élu pour faire barrage à l’extrême droite. Ce vote m’oblige » , avait promis Emmanuel Macron lors d’un discours au Champ-de-Mars, après sa victoire à la dernière élection présidentielle. Dix-huit mois plus tard, Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national, revendiquait une « victoire idéologique » au moment du vote du projet de loi immigration. Et pour cause : cette loi fait entrer par la grande porte les idées du Rassemblement National – et du Front National de Jean-Marie Le Pen avant lui – dans la loi. En effet, elle prévoit entre autre :

  • le durcissement des conditions permettant aux étrangers de demander à bénéficier du regroupement familial. Autrement dit : elle garantit que des familles resteront séparées, des enfants loin de leurs parents ;
  • le dépôt d’une caution pour l’obtention d’une carte de séjour temporaire « étudiant ». Faute de moyens suffisants, il sera impossible pour les étudiants étrangers de venir étudier dans notre pays ;
  • la restriction du bénéfice des allocations familiales et logement selon un principe de préférences nationales ;
  • la restriction des critères d’obtention de la nationalité par le droit du sol. Être né et vivre en France, ne pas avoir connu d’autres pays, parler français, cela n’impliquerait pas nécessairement d’être Français.
  • des restrictions à la régularisation des travailleurs des métiers en tension, a fortiori de tous les travailleurs.

Et ce n’est pas même fini, puisque la Première Ministre s’est engagée à réformer l’Aide Médicale d’État et que le Ministre de l’Intérieur s’est montré à plusieurs reprises favorable à une réforme de la Constitution dans ce sens. Et pour cause : de nombreuses mesures votées par la majorité présidentielle, la droite extrême et l’extrême droite sont anti-constitutionnelles, car elles vont, notamment, à l’encontre de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen.

La majorité présidentielle a fait la preuve, mardi 19 décembre, qu’elle était majoritairement prête à tout céder à la droite de l’hémicycle. Force est de constater qu’il n’y a plus d’autre alternative républicaine, plus d’autre force politique humaniste, que la gauche et les écologistes.

Loi immigration : la majorité renonce aux valeurs humanistes

L’hémicycle de l'Assemblée nationale en 2023

« Vous m’avez élu pour faire barrage à l’extrême droite. Ce vote m’oblige » , avait promis Emmanuel Macron lors d’un discours au Champ-de-Mars, après sa victoire à la dernière élection présidentielle. Dix-huit mois plus tard, Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national, revendiquait une « victoire idéologique » au moment du vote du projet de loi immigration. Et pour cause : cette loi fait entrer par la grande porte les idées du Rassemblement National – et du Front National de Jean-Marie Le Pen avant lui – dans la loi. En effet, elle prévoit entre autre :

  • le durcissement des conditions permettant aux étrangers de demander à bénéficier du regroupement familial. Autrement dit : elle garantit que des familles resteront séparées, des enfants loin de leurs parents ;
  • le dépôt d’une caution pour l’obtention d’une carte de séjour temporaire « étudiant ». Faute de moyens suffisants, il sera impossible pour les étudiants étrangers de venir étudier dans notre pays ;
  • la restriction du bénéfice des allocations familiales et logement selon un principe de préférences nationales ;
  • la restriction des critères d’obtention de la nationalité par le droit du sol. Être né et vivre en France, ne pas avoir connu d’autres pays, parler français, cela n’impliquerait pas nécessairement d’être Français.
  • des restrictions à la régularisation des travailleurs des métiers en tension, a fortiori de tous les travailleurs.

Et ce n’est pas même fini, puisque la Première Ministre s’est engagée à réformer l’Aide Médicale d’État et que le Ministre de l’Intérieur s’est montré à plusieurs reprises favorable à une réforme de la Constitution dans ce sens. Et pour cause : de nombreuses mesures votées par la majorité présidentielle, la droite extrême et l’extrême droite sont anti-constitutionnelles, car elles vont, notamment, à l’encontre de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen.

La majorité présidentielle a fait la preuve, mardi 19 décembre, qu’elle était majoritairement prête à tout céder à la droite de l’hémicycle. Force est de constater qu’il n’y a plus d’autre alternative républicaine, plus d’autre force politique humaniste, que la gauche et les écologistes.