Je me suis rendue dimanche 31 octobre à Sainte-Soline en tant qu’élue, mais également en tant que citoyenne, inquiète de la raréfaction de la ressource en eau en France et plus particulièrement dans la Vienne.

Comme une grande partie de la population, des agriculteurs, des élu·es, je suis fermement opposée aux projets de méga-bassines, que ce soit à Sainte-Soline, dans la Vienne ou partout ailleurs en France : ces structures sont des non-sens absolus.

Je me suis rendue à Sainte-Soline pour protester pacifiquement contre cette volonté d’appauvrir notre écosystème, fragiliser encore la faible résilience de nos territoires et soutenir les 90% d’agriculteurs qui n’ont pas recours à l’irrigation.

Alors que les militants et écologistes manifestaient de manière totalement pacifique, avec des familles, des enfants, les forces de l’ordre ont chargées les manifestants sans aucune raison apparente.

Alors que les militants et écologistes manifestaient pour avoir une véritable réflexion sur le sujet de l’eau, de ses usages, la seule réponse du gouvernement a été celle de la violence.

Alors que les militants et les écologistes manifestaient, ils ont été qualifiés par Gérald Darmanin « d’éco-terroriste ». Cette appellation est fondamentalement fausse : le mot vient de la terreur. Je ne suis pas certaine que les familles s’inquiétant de l’avenir du bien commun qu’est l’eau semaient la terreur à Sainte-Soline. En revanche je ne suis pas sûre que l’on puisse dire la même chose des forces de l’ordre qui les ont chargées. En plus d’une communication abjecte, celle-ci est dangereuse. Diaboliser des défenseurs de la nature est intolérable, et nous dénonçons ces méthodes.