Se promener dans la nature n’est pas un crime !

Lisa Belluco en commission des lois durant l'examen de sa proposition de loi visant à garantir l'accès à la nature pour toutes et tous.

Mercredi, j’ai pu défendre en commission ma proposition de loi pour dépénaliser l’accès à la nature.

Depuis le XIXe siècle : nous nous sommes urbanisés. Depuis le XXIe siècle : nous avons fait de notre société un espace largement numérisé. De quoi couper notre lien avec la nature. Sans ce lien : nous ne nous attachons pas à la nature, nous ne la comprenons pas, nous ne la protégeons pas. Il faut donc garantir à tous nos concitoyens qu’ils pourront se rendre dans les espaces naturels.

La loi sur l’engrillagement, promulguée il y a un an, risque de considérablement restreindre l’accès à la nature. Car depuis, se promener dans une propriété rurale ou forestière peut nous valoir une amende de 135 à 750€ – même sans rien voler, même sans rien dégrader, même si l’on ne fait que passer.

Plusieurs propriétaires – souvent des marquis – ont ainsi fermé des centaines d’hectares de lieux remarquables de notre territoire. Et tant pis pour les habitants, tant pis pour les promeneurs, tant pis pour les touristes. A se demander si le temps où des seigneurs pouvaient interdire l’accès de leurs domaines au Tiers État est véritablement derrière nous.

Pourtant, l’accès aux espaces naturels est déterminant pour notre santé physique et mentale – la crise du COVID nous l’a bien rappelé.

La situation est explosive. Les 3/4 de nos forêts sont privées, et 40 millions de Français.es se rendent régulièrement dans la nature. Ce sont tous ces usages dont nous avons coutumes qui risquent d’être largement entravés par cette nouvelle loi. Là où des domaines ont été fermés, des collectifs se sont montrés, les tensions ont été renforcées..

Malheureusement, arque boutés sur une sacralité supposée de la propriété privée, le Rassemblement national, les Républicains et la majorité présidentielle ont rejeté ma proposition de loi visant à abroger cette contravention. Il y a pourtant des principes constitutionnels contraires à cette amende : le droit à un environnement sain ; l’égalité entre les citoyens, qu’ils vivent dans un immeuble ou possède des centaines d’hectares ; la liberté d’aller et venir tant que cela ne nuit pas à autrui.

Je continuerai à travailler à l’Assemblée pour dégager un consensus transpartisan sur cette question primordiale de santé publique, de partage des espaces communs, et de transition écologique. Se promener dans la nature n’est pas un crime.

Retrouvez l’ensemble de l’examen du texte sur le site de l’Assemblée nationale

Se promener dans la nature n’est pas un crime !

Lisa Belluco en commission des lois durant l'examen de sa proposition de loi visant à garantir l'accès à la nature pour toutes et tous.

Mercredi, j’ai pu défendre en commission ma proposition de loi pour dépénaliser l’accès à la nature.

Depuis le XIXe siècle : nous nous sommes urbanisés. Depuis le XXIe siècle : nous avons fait de notre société un espace largement numérisé. De quoi couper notre lien avec la nature. Sans ce lien : nous ne nous attachons pas à la nature, nous ne la comprenons pas, nous ne la protégeons pas. Il faut donc garantir à tous nos concitoyens qu’ils pourront se rendre dans les espaces naturels.

La loi sur l’engrillagement, promulguée il y a un an, risque de considérablement restreindre l’accès à la nature. Car depuis, se promener dans une propriété rurale ou forestière peut nous valoir une amende de 135 à 750€ – même sans rien voler, même sans rien dégrader, même si l’on ne fait que passer.

Plusieurs propriétaires – souvent des marquis – ont ainsi fermé des centaines d’hectares de lieux remarquables de notre territoire. Et tant pis pour les habitants, tant pis pour les promeneurs, tant pis pour les touristes. A se demander si le temps où des seigneurs pouvaient interdire l’accès de leurs domaines au Tiers État est véritablement derrière nous.

Pourtant, l’accès aux espaces naturels est déterminant pour notre santé physique et mentale – la crise du COVID nous l’a bien rappelé.

La situation est explosive. Les 3/4 de nos forêts sont privées, et 40 millions de Français.es se rendent régulièrement dans la nature. Ce sont tous ces usages dont nous avons coutumes qui risquent d’être largement entravés par cette nouvelle loi. Là où des domaines ont été fermés, des collectifs se sont montrés, les tensions ont été renforcées..

Malheureusement, arque boutés sur une sacralité supposée de la propriété privée, le Rassemblement national, les Républicains et la majorité présidentielle ont rejeté ma proposition de loi visant à abroger cette contravention. Il y a pourtant des principes constitutionnels contraires à cette amende : le droit à un environnement sain ; l’égalité entre les citoyens, qu’ils vivent dans un immeuble ou possède des centaines d’hectares ; la liberté d’aller et venir tant que cela ne nuit pas à autrui.

Je continuerai à travailler à l’Assemblée pour dégager un consensus transpartisan sur cette question primordiale de santé publique, de partage des espaces communs, et de transition écologique. Se promener dans la nature n’est pas un crime.

Retrouvez l’ensemble de l’examen du texte sur le site de l’Assemblée nationale