Surmonter la multiplication et l’intensification des catastrophes grâce à la sécurité civile

Atténuation et adaptation : ce sont les deux grandes politiques qu’il nous faut aujourd’hui mener. D’une part pour limiter au maximum les dégradations environnementales. D’autre part pour garantir une résilience de nos sociétés face à des dégradations désormais inévitables ou prévisibles.

Sur l’adaptation, certains axes sont bien connus : la rénovation thermique des bâtiments, qui permet de survivre aux chaleurs suffocantes de l’été ; la transition agro-écologique vers des pratiques plus sobres en eau, qui évite de trop pâtir des sécheresses ; la renaturation, qui permet à l’eau de s’infiltrer dans les nappes plutôt que de conduire à des inondations. Ces politiques permettent de réduire la vulnérabilité de nos sociétés, plus résilientes face aux aléas.

A cela doit s’ajouter la prévision et la gestion des catastrophes naturelles, amenées à se multiplier et à s’intensifier. C’est ce que prévoit le dernier rapport du GIEC, en date de 2023 : « La poursuite des émissions de gaz à effet de serre entraînera une augmentation du réchauffement de la planète qui atteindra 1,5°C à court terme […]. Chaque augmentation du réchauffement climatique intensifiera les risques multiples et simultanés (degré de confiance élevé). »

Malheureusement, les exemples qui viennent corroborer ces observations et ces prévisions sont nombreux : canicules de l’été 2022, incendies en Gironde, inondations dans le Nord cet hiver, tempêtes à répétition au début de l’automne, destruction de vallée de la Roya en 2021…

A ces catastrophes naturelles doivent s’ajouter les risques industriels, renforcés par une potentielle réindustrialisation. Celle-ci est nécessaire pour produire localement des biens de façon moins polluante, pour relocaliser nos emplois, et assurer notre souveraineté industrielle. Néanmoins, plus d’industries signifie plus de risques.

Pour assurer notre sécurité collective face à ces risques, les acteurs de la sécurité civile sont pleinement mobilisés. Néanmoins, leur mode d’organisation mérite d’être renforcé et adapté. C’est la raison pour laquelle je préside, en tant qu’écologiste, une mission d’information sur le sujet, à l’Assemblée.

Pour trouver des solutions pour adapter notre sécurité civile, nous rencontrons à l’Assemblée et dans les territoires l’ensemble des acteurs concernés :

  • les représentant.es des collectivités territoriales en charge de notre sécurité : les communes, les intercommunalités, les départements, où les collectivités exposées à des risques spécifiques parce que littorales, de montagne, d’Outre-Mer, exposées aux risques technologiques ;
  • les chercheurs et chercheuses du domaine ;
  • des acteurs ayant eu à gérer récemment et directement des catastrophes naturelles, pour connaître leur retour d’expérience ;
  • les acteurs intervenants directement en cas de catastrophes, comme les représentants des sapeurs pompiers de nos différents territoires, le SAMU, les SDIS, les associations agréées de sécurité civile, leurs centres de formations ;
  • des acteurs internationaux, pour comparer la gestion des catastrophes chez nos voisins et nous en inspirer.

Ces rencontres permettent de souligner les différents défis à relever pour assurer une politique de gestion des risques efficaces : celui de la coordination des acteurs mobilisés ; celui de la bonne acculturation du risque de nos concitoyens ; celui du niveau de financement et d’engagement, notamment de l’État pour fournir les moyens matériels nécessaires pour assurer la sécurité de nos concitoyens ; celui de la préparation, et de la formation des acteurs de la sécurité civile.

Dans le cadre de cette mission d’information, je suis d’ailleurs ce jeudi 30 novembre en Seine-Maritime. Dans la continuité de ma proposition de loi pour créer une Autorité de Sécurité Industrielle, réduisant les aléas industriels, cette visite éclairera des propositions sur la gestion de ces catastrophes, lorsqu’elles surviennent, comme ce fut tristement le cas dans ce département il y a 4 ans, avec l’incendie de Lubrizol. Je vous raconte cela prochainement !

Surmonter la multiplication et l’intensification des catastrophes grâce à la sécurité civile

Atténuation et adaptation : ce sont les deux grandes politiques qu’il nous faut aujourd’hui mener. D’une part pour limiter au maximum les dégradations environnementales. D’autre part pour garantir une résilience de nos sociétés face à des dégradations désormais inévitables ou prévisibles.

Sur l’adaptation, certains axes sont bien connus : la rénovation thermique des bâtiments, qui permet de survivre aux chaleurs suffocantes de l’été ; la transition agro-écologique vers des pratiques plus sobres en eau, qui évite de trop pâtir des sécheresses ; la renaturation, qui permet à l’eau de s’infiltrer dans les nappes plutôt que de conduire à des inondations. Ces politiques permettent de réduire la vulnérabilité de nos sociétés, plus résilientes face aux aléas.

A cela doit s’ajouter la prévision et la gestion des catastrophes naturelles, amenées à se multiplier et à s’intensifier. C’est ce que prévoit le dernier rapport du GIEC, en date de 2023 : « La poursuite des émissions de gaz à effet de serre entraînera une augmentation du réchauffement de la planète qui atteindra 1,5°C à court terme […]. Chaque augmentation du réchauffement climatique intensifiera les risques multiples et simultanés (degré de confiance élevé). »

Malheureusement, les exemples qui viennent corroborer ces observations et ces prévisions sont nombreux : canicules de l’été 2022, incendies en Gironde, inondations dans le Nord cet hiver, tempêtes à répétition au début de l’automne, destruction de vallée de la Roya en 2021…

A ces catastrophes naturelles doivent s’ajouter les risques industriels, renforcés par une potentielle réindustrialisation. Celle-ci est nécessaire pour produire localement des biens de façon moins polluante, pour relocaliser nos emplois, et assurer notre souveraineté industrielle. Néanmoins, plus d’industries signifie plus de risques.

Pour assurer notre sécurité collective face à ces risques, les acteurs de la sécurité civile sont pleinement mobilisés. Néanmoins, leur mode d’organisation mérite d’être renforcé et adapté. C’est la raison pour laquelle je préside, en tant qu’écologiste, une mission d’information sur le sujet, à l’Assemblée.

Pour trouver des solutions pour adapter notre sécurité civile, nous rencontrons à l’Assemblée et dans les territoires l’ensemble des acteurs concernés :

  • les représentant.es des collectivités territoriales en charge de notre sécurité : les communes, les intercommunalités, les départements, où les collectivités exposées à des risques spécifiques parce que littorales, de montagne, d’Outre-Mer, exposées aux risques technologiques ;
  • les chercheurs et chercheuses du domaine ;
  • des acteurs ayant eu à gérer récemment et directement des catastrophes naturelles, pour connaître leur retour d’expérience ;
  • les acteurs intervenants directement en cas de catastrophes, comme les représentants des sapeurs pompiers de nos différents territoires, le SAMU, les SDIS, les associations agréées de sécurité civile, leurs centres de formations ;
  • des acteurs internationaux, pour comparer la gestion des catastrophes chez nos voisins et nous en inspirer.

Ces rencontres permettent de souligner les différents défis à relever pour assurer une politique de gestion des risques efficaces : celui de la coordination des acteurs mobilisés ; celui de la bonne acculturation du risque de nos concitoyens ; celui du niveau de financement et d’engagement, notamment de l’État pour fournir les moyens matériels nécessaires pour assurer la sécurité de nos concitoyens ; celui de la préparation, et de la formation des acteurs de la sécurité civile.

Dans le cadre de cette mission d’information, je suis d’ailleurs ce jeudi 30 novembre en Seine-Maritime. Dans la continuité de ma proposition de loi pour créer une Autorité de Sécurité Industrielle, réduisant les aléas industriels, cette visite éclairera des propositions sur la gestion de ces catastrophes, lorsqu’elles surviennent, comme ce fut tristement le cas dans ce département il y a 4 ans, avec l’incendie de Lubrizol. Je vous raconte cela prochainement !